18 septembre 2016
Steve Toltz, Vivant, où est ta victoire ?
Belfond, 22,50€
UN ROMAN MÉLANCOMIQUE QU'AURAIT PU ÉCRIRE CIORAN.
Un écrivain raté, devenu flic par dépit, décide d'écrire la vie de son ami Aldo, un loser qui va d'échec en catastrophe, « toujours la mauvaise personne dans le mauvais costume énonçant la mauvaise phrase sur le mauvais ton au mauvais endroit au mauvais moment à la mauvaise personne ou aux mauvaises personnes, exsudant en permanence l'instabilité ».
Il y a une nécessité, une urgence à écrire chez Steve Toltz. Avec un style excessif, foisonnant et dense, il signe un roman passionnant et, malgré la noirceur du sujet, on lit à gorge déployée. L'auteur semble affronter ses grandes terreurs à travers les mésaventures de son héros qui brave l'absurdité du monde et de l'existence, comme le Sisyphe de la couverture, en se demandant : "Vivant, où est ta victoire ?".
On finit le roman épuisé et repu, résonnant de questions et d'éclats de rire.
UNE ÉPOPÉE JUBILATOIRE OÙ TOUS LES CHEMINS MÈNENT À L'HOMME.
Hugues
15:35 Publié dans Coups de coeur de Hugues, Littérature étrangère | Lien permanent | Commentaires (0)
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